LOIS LIBERTICIDES
DE QUOI PARLE-T-ON ?

Les “marches des libertés” ont rassemblé 500 000 personnes à travers la France à l’appel de la coordination “Stop loi sécurité globale” qui réunit plus de 70 syndicats et collectifs. Samedi 28 novembre, 500 000 manifestants ont marché dans toute la France contre la dérive autoritaire du gouvernement.

L’évacuation violente des migrants installés place de la République à Paris lundi 23 novembre et le passage à tabac de Michel Zecler, un producteur noir de musique, par trois policiers jeudi 26 novembre a renforcé la contestation contre l’article 24 de la loi “Sécurité Globale”, qui pénalise la diffusion de l’image de policiers. Or, dans l’affaire des violences policières commises contre Michel Zecler, les images ont été cruciales pour invalider la version des policiers, qui accusaient leur victime d’avoir tenté de “saisir leur arme”.

“Les violences policières ont eu un impact sur l’ampleur de la mobilisation. Les revendications, qui au départ se concentraient sur le retrait de l’article 24 de la loi “sécurité globale”, se sont élargies aux violences policières et aux attaques contre les droits fondamentaux (liberté de manifester, Etat d’urgence, etc)”, analyse Céline Verzeletti, secrétaire confédérale de la CGT.

Aujourd’hui, la crise sanitaire est devenue une crise sociale et démocratique (sécu, hôpitaux, éducation, retraite…) À Paris, 200 000 personnes ont défilé. La manifestation comptait de nombreux jeunes, mais aussi des journalistes, syndicalistes, « gilets jaunes », étudiants et lycéens… une diversité témoignant d’une mobilisation spectaculaire et de la gravité de la situation.

La loi Sécurité globale vient d’être adoptée dans son intégralité en première lecture à l’Assemblée nationale, accentuant de manière exponentielle les pouvoirs des polices municipales, nationale et privées. Ainsi que la vidéosurveillance. Des caméras-piéton aux drones. Du jardin public au hall d’immeuble privé. Tout ceci combiné avec l’usage de la reconnaissance faciale.
C’est bien un pas de plus que le gouvernement fait vers l’état policier et l’état de surveillance.

Le Cantal doit aussi faire entendre sa voix ! La coordination se réunira pour donner
une suite à cette mobilisation.