Le Conseil Départemental de l’Éducation Nationale (CDEN) a entériné ce mardi 28 février les mesures carte scolaire pour la rentrée 2023 dans le 1er degré. La dotation des collèges a été présentée mais non soumise au vote. Une présentation du règlement des transports scolaires a également été votée.

La déclaration de la FSU :

Le tableau des mesures :

 

Le compte-rendu de la FSU :

 

1/ transports scolaires

La FSU a pointé une atteinte au règlement dans le transport d’élèves vers des établissement privé. L’article correspondant est bien clair : un élève ne peut être transporté vers un établissement privé que lorsque celui-ci se trouve au même endroit qu’un établissement public correspondant à la carte de sectorisation. La FSU insiste sur ce point. Il n’est pas acceptable que la Région organise des transports vers les écoles catholiques d’autant plus quand les élèves transportés disposent d’une école publique sur leur secteur ! Un cas de circuit non réglementaire (secteur de Murat) est porté à la connaissance de la représentante de la Région qui finira par reconnaître  cette irrégularité et indiquera que le car en question n’ira plus à l’école catholique.

 

La FSU vote en abstention de ce règlement.

 

2/ carte scolaire 1er degré

La FSU a dénoncé le pillage organisé des écoles du Cantal. 11 fermetures de classes en milieu rural. La FSU, soutenue par le maire de Valuejols, a démontré que dans ces conditions, il était tout bonnement impossible de scolariser les touts petits en milieu rural. Il est bel et bien question ici de remettre en cause les conditions d’accès au service public sur l’ensemble du territoire.

Concernant le projet d’ouverture d’un poste d’IEN adjoint, la DASEN est obligée de reculer. Suite aux interventions de la FSU au CSA-SD du 21 février, le courrier envoyé aux élus et à la FCPE, nous obtenons gain de cause. La DASEN a été obligée d’admettre, comme nous l’avions largement expliqué, que cette ouverture n’était pas conforme, et qui plus est scandaleuse au regard de la dotation du département. Malgré cela la DASEN persiste en ouvrant un poste de « chargé de mission auprès des IEN » pour la mise en place des nombreux plans ordonnés par le ministère.

Pour la FSU, si nous nous félicitons d’avoir mené à son terme le travail de conviction, ce n’est qu’une demi victoire puisque les moyens d’enseignement seront amputés d’un poste supplémentaire, alourdissant la facture à – 11.

Pour ce projet, la DASEN essuie un vote contre à l’unanimité. Fait rare, l’ensemble des élus désapprouve le projet aux côtés des organisations syndicales.

 

3/ collèges

Le projet est présenté pour information.

La FSU relève que le discours de la DASEN sur un air de « tout ira à mieux après » n’est plus audible. Tous les collèges du département se retrouvent avec des classes à près de 30 élèves, voire 31 puisque c’est la nouvelle norme pour notre administration. Et cela devrait être naturel !

Sans évoquer les annonces dans l’urgence et sans aucune concertation de la suppression de la technologie en 6ème, de l’envoi au collège de professeurs des écoles pour faire du soutien en math et en français !

Quant aux lycées, la FSU continue à dénoncer les méfaits des réformes Blanquer – lycées de plus en plus inégalitaires, mise en place de la sélection pour le supérieur via ParcourSup et casse du baccalauréat national – qui continuent leur travail de sape. La FSU déplore le sort fait aux enseignements scientifiques, notamment l’enseignement des sciences de l’ingénieur et des mathématiques, figure de proue de l’entreprise de démolition du précédent ministre, et auquel le nouveau n’apporte aucune amélioration. Bien au contraire.

Plutôt que de remettre à plat, entre autres, les dernières contre-réformes du collège et des lycées et réfléchir sérieusement à une école émancipatrice, nos derniers ministres continuent d’empiler les « innovations » pour masquer la casse méthodique du service public d’éducation au profit de l’enseignement privé. Par exemple, la part du privé dans le supérieur est passé de 5% à environ 20% en moins de 20 ans. Et ce au détriment des étudiants des classes les moins favorisés. Et nos élus font les ingénus lorsqu’ils feignent de découvrir que l’école maintienne voire amplifie les inégalités sociales !

 

 

En conclusion, nous sommes comme pour le reste, dans un dialogue de sourds. L’administration s’attache à pérorer dans sa novlangue habituelle, ne cessant de répéter qu’elle est au travail, en essayant vainement d’essayer de nous faire croire que tout va bien alors que nous ne cessons de dire que tout va mal.

Bienvenue au grand théâtre de Guignol, où la démocratie et l’expression des « corps intermédiaires » est plus que jamais mise au banc. La preuve par 9 : un vote contre unanime de l’ensemble des membres, des expressions concordantes de représentants pourtant très éloignés au regard de leurs mandats, et… rien. 2h30 de réunion pour un déni total et complet de démocratie.

Malgré cela nous ne nous résignons pas, et nous continuerons à nous battre et à assurer votre représentation. Le meilleur cadeau à leur faire serait d’abandonner, (mal)heureusement, nous n’avons rien à leur offrir.

 

Vos représentants au CDEN,

Julien Barbet, Emeric Burnouf, Denis Loubière et Marie-Honorine Papillon