Le CDEN de repli s’est tenu ce vendredi 21 février 2025.

A l’initiative de la FSU15, un travail unitaire a été mené durant les 3 semaines qui ont précédé. Cela a conduit à la lecture d’une déclaration commune et unitaire (FSU, CGT, FO, Unsa, AMF, DDEN, FCPE, FAL, UDAF), que vous retrouverez ci-dessous :

 

En complément, l’intersyndicale FSU, CGT, FO, Unsa a procédé à la lecture d’une déclaration spécifique sur la question de la santé au travail des personnels, grandement affectée par les décisions de carte scolaire et les suppressions de postes.

 

Vote unanime CONTRE de l’ensemble des membres du CDEN, concernant la carte scolaire proposée par l’IA-DASEN.

 

Ci-dessous les mesures entérinées :

 

 

Le compte-rendu :

 

Le ton de ce CDEN était donné une heure avant le début de l’ouverture de la réunion. Les militant·es FSU, les collègues et les parents d’élèves qui avaient fait le déplacement ont eu la surprise de voir la rue Transparots, derrière la Préfecture, barrée et surveillée par la Police Nationale.
Les forces de l’ordre iront même jusqu’à demander aux membres du CDEN de justifier de leur identité et de leur convocation pour pouvoir accéder à la salle de réunion. Du jamais vu dans notre tranquille Cantal !
La réunion débutait sur le même ton. En lieu et place de déclarations liminaires individuelles, M. Mourgues (AMF) lisait la déclaration unitaire FSU/CGT/FO/UNSA/AMF/DDEN/FAL/UDAF/FCPE. 
Les organisations syndicales complétaient cette déclaration par une prise de parole unitaire suivie d’une déclaration de M. Sautarel, sénateur, siégeant en tant que représentant suppléant de la Région.
En décalage total avec la teneur de ces déclarations, la Secrétaire générale justifiera le projet de carte scolaire en se référant au P/E.
La réunion se poursuivra ainsi. Les membres du CDEN ont continuellement fait bloc pour dénoncer les mesures de carte scolaire et la dotation absolument scandaleuse dont le Cantal fait les frais. Les élus ont dénoncé la surdité de l’Etat face à leurs difficultés, le manque de dialogue, de considération. Les représentants du personnel ont fait état de l’impact des ces mesures sur les personnels et les équipes. Les associations complémentaires et la FCPE ont pointé le risque de désertification scolaire qui menace, chaque jour un peu plus le département. 
La FSU interviendra pour :
 – exiger une transparence totale sur les marges qui restent dans la main de la DASEN. Elle finira, après insistance de la FSU et de FO, par reconnaître qu’il reste un peu plus de 2 postes de marge pour réétudier des situations particulières en juin et septembre.

– dire que le Cantal subit un traitement de défaveur. Des départements comparables au nôtre ne subissent pas le même sort : la Lozère, la Creuse, le Lot. Ces départements ne sont pas dans des académies qui méprisent la ruralité. Il y a clairement un problème d’arbitrage rectoral qui continue de voir le Cantal et la Haute-Loire comme des réserves de postes pour parer à l’urgence dans le Puy de Dôme.

– contester le nouveau règlement des transports scolaires qui conditionne le maintien des circuits de ramassages scolaires à un taux de remplissage minimum de 3 élèves. Cela place les écoles rurales et leurs élèves dans une incertitude annuelle qui accentuera leur fragilisation.

– se féliciter de voir la gratuité des transports scolaires pour les élèves de maternelle et d’élémentaire devenir enfin une réalité !

–  signifier au sénateur que son soutien est le bienvenu, mais que ce soutien n’occultera pas les choix délétères d’une politique nationale et de choix budgétaires qui continuent d’affaiblir le service public.

 

Le Préfet conclura la réunion avec de fortes réserves, semblant avoir été bousculé par ce front inédit. Nous le rejoignons sur l’idée que le Cantal mérite mieux que cela. Il faut, collectivement, continuer de faire front pour que ce CDEN soit le début d’une autre méthode et d’une autre ambition pour l’école publique cantalienne.
La FSU est bien consciente que la partie est loin, très loin d’être gagnée.
Elle se félicite néanmoins de voir :
    – les mesures annulées pour certaines petites structures qui n’auraient pu résister : Vendes, Omps, Marcenat, Menet/Valette;
    – les mesures annulées dans certaines écoles injustement ciblées : St-Mamet, Thioleron à St Flour;
    – la création d’un poste d’IEN sur la dotation PE annulée.
Ces bougés ne constituent en rien une victoire, tant la facture est lourde, mais ils n’auraient pu être obtenus sans notre mobilisation et sans le soutien de toutes celles et tous ceux qui se sont impliqué·es, de près ou de loin, dans la bataille de ces dernières semaines.
Bravo à toutes et tous, dans les instances, dans la rue, dans les communes, dans les écoles.